La crise sanitaire ne doit pas servir de prétexte à une remise en cause des droits des agent.es Biatss aux congés et RTT

 

Le gouvernement et le Président louent régulièrement, lors de leurs prises de paroles le dévouement des agents de la Fonction Publique. Pourtant dans le même temps, les mesures coercitives à leur endroit se multiplient, à l’image de l’ordonnance concernant les congés et les journées de RTT. Subissant comme tant d’autres les graves et hautement contraignants effets de la crise sanitaire, des centaines de milliers d’agents vont se voir imposer – perdre pour parler plus clairement – jusqu’à 10 jours de congés et de RTT. Que faut-il en déduire ? Toutes celles et ceux placés en ASA (pour garde d’enfants, raisons de santé ou par impossibilité de faire du télétravail) auraient moins le sens de l’intérêt général que les autres ? Seraient-elles ou seraient-ils dans des villégiatures confortables profitant de l’aubaine de plusieurs semaines de vacances dorées? Les femmes seront une fois de plus discriminées car ce sont majoritairement elles qui se retrouvent en position d’ASA pour la garde des enfants.

La FSU condamne avec la plus grande fermeté ces mesures régressives. Elle exige l’abrogation de cette ordonnance et demande à ce qu’elle ne s’applique pas dans notre Académie. Les agents du service public n’ont à payer sur leurs conquêtes sociales les conséquences d’une crise sanitaire qu’elles et ils subissent de plein fouet, conséquences notoirement aggravées par des années de politiques d’austérité, d’argent-roi et de démantèlement des services publics.

L’heure n’est donc pas à une remise en cause des congés et à des mesures coercitives. Il s’agira au contraire d’accompagner les agents pour leur permettre d’accomplir au mieux leurs missions dans l’intérêt des personnels et des usagers en créant des emplois statutaires.

Enfin, la crise sanitaire actuelle jette le discrédit sur une gestion managériale et austéritaire des services publics et révèle une exigence de transparence de la part de la population. Dans la Fonction Publique, cette démocratie sociale s’incarne dans le paritarisme, sérieusement mis à mal par la loi de transformation de la Fonction Publique (dont la FSU demande toujours l’abrogation). Pour la FSU les organisations syndicales représentatives de l’Académie de Strasbourg doivent être associées à la gestion des mutations dans le cadre de GT qui permettront de garantir la transparence des opérations et constitueront un soutien précieux pour les personnels BIATSS.