JEUDI 15 NOVEMBRE A L’ESPE DE SELESTAT

Formation syndicale : Travail sans fin…

Les fonctionnaires ne travaillent pas assez et ne sont pas assez efficaces… Tel est le refrain repris à l’envie par le gouvernement dans le cadre d’une campagne de dénigrement de la Fonction publique destinée à justifier auprès de l’opinion les attaques contre le service public.

Une telle affirmation ignore le travail effectué au quotidien par les agent.es de la Fonction publique (dont une partie est invisible, si l’on songe aux enseignant.es) pour remplir leurs missions auprès des usagers. Elle est d’autant moins pertinente que les suppressions de postes ont conduit à une accumulation de tâches et à une dégradation des conditions de travail.

Ajoutons à cela une dénaturation du travail induite par le nouveau management (qui consiste à introduire dans le service public les modalités de gestion et d’administration du privé). Cette politique a largement montré ses limites dans le secteur privé, en mettant les salarié.es en souffrance sans pour autant accroître la productivité, conjuguant ainsi le désagréable et l’inutile. Sa mise en œuvre dans le secteur public se heurte de plein fouet aux spécificités du travail des agent.es : servir tous les publics, penser à l’utilité à long terme des actions menées, se soucier des missions à accomplir et non de rentabilité… Chaque agent, qu’il soit titulaire ou précaire, subit chaque jour les impacts de ce mode de management sur son travail : isolement, perte de sens, contrôle obsessionnel, injonctions paradoxales, exigences inatteignables,culpabilisation, mise en concurrence par le biais de l’évaluation, manque de reconnaissance… Ces pratiques, loin d’améliorer la qualité du service, conduisent à mobiliser les moyens et les énergies dans des activités de contrôle et de gestion, en diminuant le temps consacré au cœur du métier.

Au moment où le gouvernement s’apprête à supprimer 120.000 emplois dans la Fonction publique d’Etat et à transformer l’Etat en entreprise (CAP 2022), il s’agira de décrypter les effets des politiques d’austérité et du nouveau management public sur le travail des agents, de réfléchir aux moyens de résister et à des pratiques alternatives basées sur la coopération et le bien-être.

Ce stage s’adresse à l’ensemble des personnels de l’Education nationale. Il sera animé par Hervé Moreau qui siège au CHSCTM (Comité Hygiène Santé Conditions de Travail Ministériel) au titre de la FSU et des représentant.es nationaux et/ou académiques du Snasub, Snep, Snes, Snics, Snuep  et Snuipp.

L’inscription est obligatoire et se fait uniquement en ligne (s’inscrire ici). Pensez à déposer votre demande de congé pour formation syndicale avant le lundi 15 octobre (voir modèles  de demande en page 2).

Cliquer sur ce lien pour ouvrir le modèle de demande individuelle d’autorisation d’absence à adresser à Mme la Rectrice, à votre IEN ou IA (selon le corps)

Prise en charge des frais pour les participant.es syndiqué-es à la FSU (Snasub, Snep, Snes, Snics, Snuep  et Snuipp) :

– Transport : remboursement intégral du billet de train sur justificatif (billet) et participation de 0.10 centimes par kilomètres pour les déplacements en voiture.

– Repas : forfait de 10 euros.

Programme de la journée

  • 9.00-9.30: Accueil des participant.es

  • 9.30-12.00 : « Les agents de la Fonction Publique à l’épreuve du nouveau management et de l’austérité».Intervention plénière et échange avec la salle.

  • 12.00-13.30 : Déjeuner libre.

  • 13.30-15.30 : Ateliers : « L’impact du nouveau management sur nos métiers » :   3 ateliers seront proposés pour les enseignants du premier degré, du  second degré et pour les personnels administratifs et les infirmièr.es scolaires.

  • 15.30-16.15 : Conclusion en plénière.