La réforme de la voie professionnelle se mettra en place à la rentrée 2019-2020. Le SNUEP-FSU n’est pas dupe sur la volonté du ministre : réduire les moyens alloués aux lycées professionnels (notamment en supprimant 5 000 postes d’enseignants d’ici 2022), tout en affichant une volonté d’excellence pour les élèves. C’est pourquoi le SNUEP-FSU est mobilisé contre la réforme voulue par Blanquer. En cliquant sur ce lien, prenez connaissance de l’analyse du SNUEP-FSU à travers une courte vidéo.
Lundi 25 mars 2019 s’est tenu, au rectorat, un groupe de travail traitant de l’avenir de la voie professionnelle et de la mise en place de la réforme dans notre académie. Cet article en fait le compte-rendu.
Le rectorat a mis en place, depuis mars 2019, un groupe de pilotage académique composé d’inspecteurs, de chefs d’établissement, de personnels administratifs de la DOSS, d’un principal de collège.
Il a organisé une journée d’informations à destination des chefs établissement, ainsi qu’une journée pour les enseignants :
- soit sur 1 journée complète
- soit sur 2 ½ journées.
Cette journée de formation a pour objectif de :
- Présenter globalement la réforme
- Travailler en ateliers sur les dispositifs les plus importants de la transformation de la voie professionnelle (co-intervention, chef d’œuvre principalement)
Les ateliers sont proposés par les chefs d’établissement et sont animés par les inspecteurs.
51 réunions ont été organisées dans ce cadre (en comptant les lycées privés sous contrat).
En plus des moyens déployés par le ministère, l’académie a mis des moyens supplémentaires pour présenter et aider à la mise en place la transformation de la voie professionnelle, avec des professeurs ressources et des formateurs (32) dans les différentes disciplines.
Le rectorat souhaite que les enseignants fassent remonter leurs besoins de formations afin qu’il puisse essayer d’y répondre.
Le cadre général défini par le ministère :
La question des programmes analysée par le SNUEP-FSU :
Mise en place de la co-intervention dans l’académie de Strasbourg :
La FSU est intervenue pour demander un allègement de service des enseignants devant travailler en co-intervention (maths, physique-chimie, français et enseignants professionnels) pour prendre en compte le temps de préparation.
L’administration n’a pas apporté de réponse claire à cette demande et a renvoyé la question à la responsabilité du chef d’établissement au nom de l’autonomie des établissements ! Il lui appartiendra donc de décider d’accorder (ou non) aux enseignants concernés un allègement horaire pour organiser la co-intervention.
Une note de service du ministère demande à que la co-intervention ne commence qu’à partir de la 2ème quinzaine de la rentrée pour laisser aux enseignants un temps d’ajustement.
Les équipes et emplois du temps doivent être faits dans la mesure du possible en amont (mai-juin) pour une meilleure gestion des emplois du temps dans les établissements . Même si les emplois du temps sont faits en barrettes, dans les faits, les collègues n’auront pas forcément le choix du collègue avec qui ils vont travailler. Il faut donc que les collègues se dépêchent de faire des propositions à leur chef d’établissement.
Mise en place du chef d’œuvre dans l’académie de Strasbourg :
la FSU a fait remonter le fait que les collègues ont le sentiment que le vade-mecum liste plus ce qu’il ne faut pas faire plutôt que de donner des pistes pour dire ce qu’est un chef d’œuvre.
Les collègues qui auraient besoin de moyens financiers pour la réalisation matérielle de chef d’oeuvre de leurs élèves doivent faire remonter les besoins au Rectorat qui pourra éventuellement débloquer quelques crédits pédagogiques.