Les concertations avec le ministère de l’Education nationale sur les augmentations de rémunération des
enseignant·es CPE et Psy EN ont commencé mercredi. L’enveloppe d’1,9 milliards en année pleine pour la partie socle c’est-à-dire sans contreparties, ne permet même pas de compenser l’inflation de cette année pour une majorité de personnels ! Elle reste notoirement insuffisante pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat de ces 20 dernières années et mieux rémunérer les missions existantes. Elle ne permet même pas de réaliser la promesse du candidat
Macron (+10 % pour tous les personnels, sans contreparties, en janvier 2023) qui se confirme donc être
une tromperie.

Le gouvernement a présenté 2 hypothèses de revalorisation salariale immédiate des enseignants, CPE, PSY EN, laissant de côté tous les autres personnels de l’Education Nationale dont beaucoup vivent déjà sous le seuil de pauvreté..

Aucune n’est acceptable :

  • dans la première hypothèse, seule une partie des collègues toucheraient une prime, en
    oubliant la revalorisation immédiate de tous les collègues qui sont dans la 2eme moitié de leur carrière et
    qui ont déjà été oubliés dans le quinquennat précédent !
  • dans la deuxième, l’enveloppe dédiée serait répartie entre tous les collègues, de tous les grades dans une forme de gestion de la pénurie.

Nous sommes loin de la réalité d’une « revalorisation » pour toutes et tous !

Les deux hypothèses s’inscrivent dans la suite du Grenelle, c’est-à-dire que l’augmentation de la rémunération des professeurs, CPE et PsyEN est envisagée principalement en reconduisant le dispositif de primes d’attractivité initié par le Grenelle , et non par le biais d’une refonte de la grille indiciaire.

La FSU, en intersyndicale avec Unsa Education, FNEC FP FO, CGT Educ’action et Sud Education, dénonce l’insuffisance des mesures pour la partie socle des discussions salariales. Ces propositions ne sont pas à la hauteur des attentes des personnels ni de la gravité de la situation : le déclassement salarial que connaissent nos professions a des conséquences graves et structurelles.

Nos organisations exigent des mesures salariales sans contreparties qui concernent tous les collègues, début, milieu et fin de carrière. Elles dénoncent aussi la logique du Pacte, synonyme de travailler plus pour gagner plus. Le pacte est une réponse provocatrice aux légitimes revendications de revalorisation salariales et qui va aggraver les inégalités femmes/hommes. Dans notre secteur, féminisé à hauteur de 73%, c’est particulièrement scandaleux !

Cette politique salariale relève du mépris ! Elle est très loin des attentes des personnels (revalorisation de
la valeur du point d’indice, rattrapage des pertes de pouvoir d’achat, réduction des inégalités
femmes/hommes…). Nos organisations rappellent que dans ce contexte de conditions salariales dégradées, la réforme des retraites apparaît comme la provocation de trop.

Nos organisations rappellent qu’elles s’inscrivent pleinement dans la mobilisation en cours contre la réforme des retraites. Elles appellent les personnels à amplifier les mobilisations et les actions de grève dans le mouvement social sur les retraites, notamment le 7 février.

Salaires, retraites, conditions de travail : la colère des personnels s’exprime fortement dans les mobilisations actuelles. Plus que jamais, la FSU appelle à amplifier le mouvement, en faisant de la grève du 7 février une journée encore plus massive que celle des 19 et 31 janvier.

Actifs, chômeurs, retraités, jeunesse, tous mobilisés pour obtenir le retrait de la réforme des retraites du gouvernement Macron-Borne ! Tous en grève mardi 7 février 2023.

Rejoignez la manifestation strasbourgeoise,

mardi 7 février, 14h00, avenue de la Liberté

Prenez connaissance du l’appel intersyndical :