Comparées à l’inflation de 2023 qui devrait rester supérieure à 5% ou au cumul d’inflation de plus de 20% depuis 2010, les mesures annoncées sur les salaires sont largement insuffisantes. Les efforts portant sur le traitement indiciaire ne comportent qu’une augmentation de la valeur du point d’indice de 1,5% (de 22 à 57 euros selon l’échelon) et un ajout de 5 points (soit 24,7 euros bruts) à partir de janvier 2024. Elles sont bien loin de combler les pertes de pouvoir d’achat équivalant à un mois de salaire annuellement.
Les autres mesures de revalorisation concernent la partie indemnitaire : augmentation de la « prime d’attractivité » de l’échelon 1 à 7 et augmentation de l’ISAE (ou d’une prime de fonction) de 96 euros net par mois quelque soit le poste. Le ministère double ainsi l’ISAE comme le revendiquait la FSU-SNUipp.
Mais malgré ces quelques avancées, le compte n’y est pas. Le déclassement salarial subi depuis plusieurs années se poursuit.
Pour la FSU il faut d’urgence :
– Augmenter la valeur du point d’indice à la hauteur des pertes liées à l’inflation et l’indexer sur l’augmentation des prix.
– Revaloriser les salaires avec pour perspective 100 points supplémentaires sur les grilles indiciaires à tous les échelons.
En parallèle des augmentations octroyées dans le cadre de la revalorisation socle, le déroulé de carrière est amélioré : augmentation de ratio de passage à la Hors classe (21% en 2023 , 22% en 2024 ; 23% en 2025), passage à la classe exceptionnelle par taux de promotion à partir de septembre 2024 (et non plus avec un contingentement de 10%) avec la disparition des viviers, fin de l’échelon spécial (remplacé par un échelon supplémentaire de la classe ex accessible à l’ancienneté).
Ces mesures sont des revendications de longue date. Elles constituent une avancée obtenue par la FSU et ouvrent la possibilité, pour chaque PE de dérouler sa carrière sur trois grades (classe normale, hors classe et classe exceptionnelle) et de la finir à l’indice 972.