Européennes : double séisme politique qui oblige le monde du travail, les organisations syndicales et les citoyen•nes à refonder d’urgence et de façon durable une nouvelle unité

La FSU Alsace analyse ce résultat électoral comme un séisme politique. La décision de dissolution de l’Assemblée Nationale est une seconde secousse qui impose à la gauche moins de 20 jours pour construire une unité impérative.

L’extrême droite a été, est et sera toujours un danger pour la démocratie. La FSU Alsace réaffirme que l’extrême droite est l’ennemie du monde du travail, de l’écologie, des libertés publiques et de la démocratie.


Avec au niveau national un score de 37,5% (RN 32,4% et Reconquête 5,1%) pour l’extrême droite, c’est le plus haut score fascisant sous la Vᵉ République. C’est un moment charnière au niveau national comme européen.
Les conséquences seraient encore décuplées si lors de la prochaine étape électorale nationale, le 30 juin prochain, s’installait à la tête de l’Assemblée nationale l’extrême droite.

La FSU Alsace appelle donc toutes les consciences démocratiques à prendre la mesure de la gravité de ce moment en ce qui concerne les libertés publiques et les droits fondamentaux tant dans le monde du travail que dans la société. Il reste moins de 20 jours pour fédérer au-delà des clivages habituels les forces sociales démocratiques et progressistes, qu’elles soient syndicales, politiques, associatives ou citoyennes. La FSU y contribuera pleinement.


Il s’agit de :

  • déconstruire l’imposture sociale sur laquelle communique l’extrême droite et qui séduit de trop nombreux•ses salarié•es notamment sur la question de la retraite à 60 ans : le RN vote systématiquement contre l’augmentation des salaires et des pensions, contre le rétablissement de l’ISF*, contre l’encadrement des loyers, contre les droits et les aides sociales, contre les droits des femmes et des minorités de genre.
  • déconstruire l’anti-libéralisme de façade de l’extrême droite : l’extrême droite ne conteste pas le libéralisme. Elle se nourrit de ses crises récurrentes et détourne les citoyen•nes des vraies responsabilités économiques, inégalitaires, en désignant de faux-coupables : l’étranger, l’autre, le « faible » tout autant que le groupe minoritaire et sa différence. Elle recueille les voix des plus riches. Les colères de personnes démuni•es, en précarité, voire en volonté de contestation du système, doivent impérativement trouver d’autres canaux d’expression que le vote d’extrême droite d’ici fin juin.
  • construire dans l’unité un chemin qui, en partant des exploitations économiques, sociales et écologiques, s’attaque à toutes les formes de domination, d’inégalités, d’injustices et de discriminations, au travail comme dans l’ensemble de la société.

En ce sens, et pour construire les conditions d’un monde du travail et une société fondée sur la justice sociale et écologique, mettant en œuvre le partage des richesses, l’accueil et la paix, la FSU Alsace se tourne aujourd’hui vers l’intersyndicale et vu les circonstances, vers les collectifs, les associations et les partis politiques. Il est d’une urgence absolue de créer, sur ces bases, les conditions d’une lutte renforcée contre les idées de l’extrême droite et le risque de son accession imminente au pouvoir.