Avec la décision du gouvernement de geler le point d’indice et de rétablir le jour de carence, on voit resurgir les « vieilles recettes » de l’ère Sarkozy. Ces mesures sont pourtant inefficaces sur le plan économique et socialement injuste.
Pour justifier le rétablissement du jour de carence, le ministre développe un argument inacceptable : il fait porter la responsabilité d’une part de la désorganisation des services et de l’accroissement des tâches sur les personnels s’arrêtant pour maladie.
Rétablir le jour de carence revient à diminuer le salaire des fonctionnaires en arrêt maladie. C’est donc les punir, considérant qu’ils sont coupables d’être malades.
La prétendue équité avec les salariés du privé ne tient pas ! Les deux tiers des salariés du privé, relevant majoritairement des entreprises de plus de 250 salariés, voient leurs jours de carence couverts par des accords d’entreprise. Il y a bien aujourd’hui une inégalité entre les salariés du secteur privé qui ont une prise en charge totale, et ceux qui se voient appliquer intégralement ou partiellement des jours de carence.
Et, il y aura donc bien aujourd’hui une inégalité entre les salariés du secteur public et la majorité de ceux du secteur privé !
La FSU demande qu’il n’y ait aucun jour de carence ni dans le privé, ni dans le public !
C’est d’autant plus inadmissible que les études démontrent que là où le jour de carence est mis en œuvre, les arrêts sont moins nombreux mais plus longs : le jour de carence est inefficace contre l’absentéisme Pour réduire les arrêts maladie, il faut agir sur les conditions de travail, renforcer la médecine de prévention, quasi inexistante pour une majorité de fonctionnaires et développer des mesures pour améliorer la qualité de vie au travail. La FSU exige des mesures concrètes pour améliorer la qualité de vie au travail dans la Fonction Publique : c’est une question d’intérêt général.
Le gouvernement doit revenir sur cette décision.
A lire également un décryptage de Libé qui dénonce l’intox du gouvernement sur cette question (en lien).