Le SNICS-FSU Alsace a  pris attache auprès des services du rectorat qui ont bien confirmé que la revalorisation des infirmier.es conseiller.es de santé sera effective sur la paye de mai pour les titulaires , stagiaires et contractuelles . Vérifiez bien à la fin du mois que votre salaire a bien été augmenté ! 
 
Mais ne nous endormons pas car, malgré cette revalorisation, la décentralisation pointe son nez avec une notion de service ! Le ministère a commencé à faire des annonces suite au rapport des assises de la pédiatrie.
 
Notre profession d’infirmière conseillère de santé qui revendique la spécificité de notre travail au plus près des élèves dans les établissements scolaires ainsi que  les assistantes sociales et les psychologues EN  ne veulent pas de ce « service de santé des élèves » qui serait piloté par un médecin. La vigilance reste de mise et il y aura une mobilisation si nous devons montrer notre détermination. 
 
Nous restons à votre disposition pour toute question et n’oubliez pas de vous syndiquer , cela est possible à tout moment de l’année ! Aujourd’hui, plus que jamais, chaque infirmier.e a besoin de l’action collective pour défendre son avenir professionnel.Nous avons besoin de vous pour faire progresser notre métier et nous faire entendre . C’est à force d’acharnement que nous avons obtenu la revalorisation , il faut continuer ! 
 

Pour prendre connaissance de la revalorisation de la grille indiciaire Pour prendre connaissance de la revalorisation de la grille indiciaire des infirmier.es conseille.res de santé, cliquez sur l’image :

 


Propos liminaires de l’experte du SNICS dans la délégation FSU lors du CSA MEN du 13/03/2024

Bien que la FSU apprécie à sa juste valeur le travail effectué et la portée de l’ajout des 49 points d’indice  que nous étudions ce jour, les revendications salariales des INFENES sont malheureusement encore loin d’être satisfaites.
Il ne peut s’agir que d’une première étape.
En 1982, une infirmière touchait 1,68 SMIC, aujourd’hui (avant la revalorisation) c’est 1,08. Le déclassement salarial et social est une réalité subie par les infirmières d’autant plus fortement que les augmentations présentées dans les documents préparatoires n’ont pas compensé l’inflation.
Amorcée en 2017, la fuite des infirmières se poursuit :
– de 2021 à 2022 les sorties définitives du corps des INFENES ont progressé de plus de 50%,
– les détachements et les « disponibilités » de plus de 11%.
Atteignant près de 25% du corps, la part des agentes contractuelles progresse et avec elle la précarité de ces agentes.

Le salaire médian d’une infirmière atteindra (après les revalorisations de ce jour) 1981€ euros net contre 2600€ dans les autres corps de la FP.
Leur salaire moyen est de 2231€ alors qu’il est de 3025€ dans la FPE pour la catégorie A. Il n’atteint pas la catégorie B: 2527 €.
A cet écart indiciaire mensuel de plus de 794€ s’ajoute un écart indemnitaire de plus de 400€.
Soit plus de 1200€ d’injustice salariale qui persistera au-delà du 1er mai.

Si les marges de manœuvre sur l’indiciaire sont limitées, en cette année de réévaluation triennale du RIFSEEP, nous maintenons notre exigence d’ouverture de discussions portant sur l’indemnité des infirmières afin de poursuivre l’harmonisation indemnitaire et la réduction des écarts entre les groupes.

Bien que le salaire en soit l’élément central, la question de l’attractivité doit aussi s’étendre aux déroulés de carrière, aux formations et aux conditions de travail.

La faiblesse de leur échelon sommital ne permet pas aux infirmières d’évoluer au sein des autres corps du ministère de l’éducation nationale.
Pour conserver des agentes formées et acculturées aux fonctionnements, valeurs et enjeux de notre institution, la FSU revendique des grilles statutaires de catégorie A type dont l’échelon sommital correspondra à la Hors échelle A

Outre les retards de carrières de 4 échelons préalablement dénoncés et non résolus par la refonte des grilles des infirmières de la FPE dans le cadre du Ségur de la santé, la FSU exige que la promesse faite lors du conseil commun de la Fonction publique soit tenue. Des travaux doivent s’ouvrir pour augmenter le taux de promotion au sein du corps des INFENES pour atteindre à terme 40% d’agentes au deuxième grade (respect des engagements PPCR -déroulé de carrière complète).
Les promotions de ce corps à gestion déconcentrée génèrent disparités et ressentiments, rendant nécessaire un cadrage ministériel,  et ce d’autant plus que certaines académies départagent les infirmières à partir de critères non statutaires et hors missions !

Enfin, les discussions sont en cours au ministère de la Santé sur  la refonte de la formation de la filière Infirmière.
La Ministre de l’Education, elle, doit agir avec force dans la voie de la reconnaissance de l’exercice infirmier à l’Education nationale,  une spécialité infirmière à part entière . Cela permettra de doter les infirmières des savoirs et des compétences nécessaires à la réalisation de leurs missions et ainsi, diminuer les RPS qui pèsent douloureusement sur leur quotidien professionnel
Une formation intégrée au sein des INSPE et sanctionnée par un master 2  ouvrira  la voie à de la recherche sur la pratique infirmière au service de la réussite scolaire.

Pour conclure, l’ensemble de ces mesures permettra de répondre avec plus d’efficacité aux besoins des élèves et de défendre la présence d’infirmières au service de la réussite scolaire.
La seule contrepartie qu’accepteront les infirmières de l’Education nationale à ces 49 points de revalorisation indiciaire sera la spécialité !
Elles n’accepteront ni la décentralisation, ni le retour au service de santé scolaire!