Alors que la crise du recrutement des personnels enseignants, CPE, PSY EN est de plus en plus marquée ( -18,5% du nombre d’inscrit.es au concours du 2nd degré ; et -13,7% pour le concours du 1er degré par rapport à 2021) ; alors que le mal-être professionnel des personnels se traduit par des démissions de plus en plus importantes et que le nombre de ruptures conventionnelles a été multiplié par 5 en un an (alors que l’administration en refuse plus de la moitié), passant de 296 en 2020 à 1 600 en 2021, le gouvernement répond par la provocation à la perte d’attractivité de nos métiers.
Pour ce qui concerne la revalorisation salariale, l’enveloppe prévue pour la partie socle est insuffisante et ne permet pas de rattraper les pertes de 15 à 25 % de pouvoir d’achat de ces dernières années. Pourtant, il y a urgence à revaloriser tous les personnels de l’Education nationale, dont certain·es comme les AESH vivent même sous le seuil de pauvreté.
Quant au pacte, la FSU et l’intersyndicale Education réfutent le terme de revalorisation pour cet instrument qui ne répond en rien aux attentes des collègues. Loin de contribuer à la revalorisation attendue par toutes et tous, il va conduire à un alourdissement de la charge de travail des personnels. De plus, il va considérablement dégrader le fonctionnement des écoles et des EPLE et fragiliser les collectifs de travail par une mise en concurrence des personnels. C’est pourquoi, la FSU et l’intersyndicale Education refusent le Pacte et réclament dans l’immédiat le basculement de l’enveloppe du pacte dans celle prévue pour le Socle.
La FSU et l’intersyndicale Education réaffirment, ensemble, la revendication d’une revalorisation ambitieuse et
sans contreparties pour tous les personnels, qui doit s’appuyer sur un plan de financement pluriannuel. La FSU et l’intersyndicale Educations rappellent qu’elles ont signifié leur désaccord avec la logique du pacte dans le
cadre des discussions avec le ministère de l’Education nationale, notamment en quittant la réunion du 6 mars. Elles exigent que le gouvernement en tire les conclusions qui s’imposent.
Les personnels de l’Education nationale sont très mobilisé·es contre le projet de réformes des retraites en pointant notamment l’injonction à travailler plus longtemps avec des salaires insuffisants et dans des conditions difficiles.