A Marseille, le 26 juin dernier, le président de la République Emmanuel Macron a présenté plusieurs mesures pour l’éducation.
Pour la FSU, ces annonces ne permettront pas de réduire les inégalités scolaires, objectif pourtant annoncé par le président.
En effet, concernant le développement de la scolarisation des enfants dès 2 ans dans les «quartiers les plus sensibles de France à l’horizon 2027 », il convient de préciser que ces dispositifs existent déjà depuis la circulaire de 2013 et n’ont pas fait partie des priorités du ministère depuis 2017.
Pourtant, cette mesure favorise la réussite des élèves issu·es des classes populaires. Mais permettre l’accueil des tous petit·es dans des classes de moins de 15 enfants, avec une ATSEM à temps plein, un espace et du matériel adaptés, nécessite des moyens financiers et humains. Par ailleurs, pour que les familles scolarisent leurs enfants de 2 ans, il est impératif de construire une politique volontariste en leur direction. Pour autant, aucune mesure en ce sens n’est mise en œuvre et à l’inverse la scolarisation précoce continue de chuter. Elle est même particulièrement basse là où elle serait la plus bénéfique aux élèves.
Dans le même sens, l’annonce d’une baisse du nombre d’élèves par classe en moyenne section est une bonne chose sauf si elle doit s’accompagner d’une hausse du nombre d’élèves en petite et toute petite section parce qu’elle serait faite à moyens constants. La FSU tient à rappeler que si la baisse du nombre d’élèves favorise l’acquisition de l’ensemble des apprentissages et permet une réduction des inégalités, elle doit être faite à tous les niveaux de classe.
Réduire les inégalités scolaires passe par la baisse des effectifs dans toutes les classes, la création des postes de RASED et de PDMQDC, la relance d’une politique nationale Éducation prioritaire, l’arrêt du pilotage par les résultats des évaluations nationales, le respect des enseignements de tous les programmes, une formation de qualité pour les enseignant·es et une confiance affichée envers elles et eux : elles et ils sont et doivent rester conceptrices et concepteurs de leur métier et de leurs pratiques pédagogiques.