Et un cinquième CHSCTA pour RIEN !
La rectrice réunissait -en visioconférence- le 13 mai le cinquième CHSCTA depuis le début de la crise sanitaire. Que les collègues ne se méprennent pas ce n’était pas par égard pour la représentation syndicale mais bien parce que le ministre a donné des instructions en ce sens. Les profondeurs abyssales du non–dialogue social ont été atteintes. Arrivée une heure en retard, prétextant dans un premier temps un « rendez-vous important avec le ministre », puis avouant en séance qu’elle avait pris une heure pour répondre aux avis envoyés préalablement par les organisations syndicales, ce qui expliquait en réalité son retard, la rectrice a réitéré la même litanie de remarques sentencieuses (« nous avons le devoir de reprendre le travail »), de propos blessants (« les enseignants ont quand même gardé l’intégralité de leur salaire et leurs HSA », déjà entendu le 6 mai…) et de non-réponses qu’au cours des séances précédentes.
Les membres de la FSU, offusqués par la façon dont la rectrice traitait les représentants du personnels, convoqués à 14h ,puis apprenant à 14h20 que la séance était repoussée à 15h, avaient fait le choix de siéger sans intervenir, ce qui l’a beaucoup déstabilisée. La tactique qu’elle avait utilisé la fois précédente, à savoir, s’appuyer sur les organisations syndicales « réformistes » pour isoler la FSU, n’était plus opérante. Face à des interlocuteurs « modérés » et révérencieux, elle n’a pas plus répondu aux questions que tous les personnels se posent sur la reprise. Tout a été renvoyé au local, à « l’adaptabilité », tandis que la représentante du SNIES-UNSA (le syndicat des infirmières de l’UNSA) prétendait que le protocole était beaucoup trop strict, qu’il fallait l’adapter et faire appel au bon sens. Cette notion de « bon sens » a été reprise par la rectrice. Il y a donc un protocole mais on peut en faire un peu ce que l’on veut. De quoi rassurer les personnels.
Interrogés sur la saisine des CHSCT par les collègues en cas de danger grave et imminent et de droit de retrait, la rectrice comme l’inspecteur santé et sécurité au travail se sont livrés à une interprétation fantaisiste de textes réglementaires qu’ils ne connaissaient manifestement pas, entendant interdire aux membres des CHSCT de se déplacer dans les établissements.
Il est indispensable que vous contactiez le CHSCT de votre département dans le cas où le protocole n’est pas appliqué, en écrivant à :
chsctd-sec-67 at ac-strasbourg.fr
chsctd-sec-68 at ac-strasbourg.fr
Pour information, l’administration n’a toujours pas été capable, depuis deux ans, de doter les deux secrétaires des CHSCT départementaux et la secrétaire du CHSCTA d’un téléphone… C’est pourquoi nous vous indiquons une adresse mail.