Lundi 5 février 2018 au collège doctoral européen de l’université de Strasbourg (46 Bd de la Victoire)
Formation syndicale : L’extrême-droite contre L’ECOLE
La progression de l’extrême-droite, la banalisation des discours « décomplexés » et sécuritaires rappellent les dangers qui pèsent sur notre société et notre école. L’absence de réponse politique à la « crise » a laissé le champ libre à des idéologies qui avancent souvent masquées, notamment dans l’Education.
Rincés par les politiques d’austérité, mis à mal par des réformes libérales (qui ont dégradé les conditions d’enseignement sans favoriser la réussite de nos élèves) et confrontés aux manifestations d’une société en crise, les personnels de l’Education nationale éprouvent un malaise et un sentiment de déclassement. Ce malaise est aujourd’hui instrumentalisé par l’extrême-droite qui fait la promotion, à grand renfort d’images d’Epinal, de l’école d’hier … Dans ses discours, l’extrême-droite se présente comme la garante de l’école laïque de la III eme République, tout en célébrant les racines chrétiennes de la France et en cultivant une certaine nostalgie à l’égard du régime de Vichy (cherchez l’erreur). Mais ne nous y trompons pas, l’idéalisation de l’école d’hier n’a pas d’autre objet que de discréditer celle d’aujourd’hui. Derrière le vernis « républicain » du discours de l’extrême-droite, se masque un projet réactionnaire (axé sur la sélection) et nationaliste qui confine à l’entreprise de dressage idéologique. Une conception opposée à celle que portent la FSU et ses syndicats.
« Vous trouvez que l’éducation coûte cher ? Essayez l’ignorance ! » Cent-cinquante ans après, cette phrase de Lincoln conserve toute son acuité. La question est aujourd’hui de savoir si l’on peut encore avoir de l’ambition pour l’Education nationale. Si le savoir, la culture et l’esprit critique restent ou non des piliers structurants de notre avenir et comment la pédagogie doit participer à cette construction. Pour nous la réponse est affirmative. La FSU reste persuadée que tous les enfants sont capables, que l’éducation et la culture sont des vecteurs de l’émancipation humaine et font partie des fondements d’une société démocratique. Cette formation syndicale entend répondre au besoin, pour les personnels de toutes les catégories de l’Éducation nationale, de se former pour mieux connaître les vrais visages des extrêmes droites dont l’histoire, les discours et les programmes sont en tous points éloignés des valeurs que nous défendons !
Demandez le programme !
9 h 00 : Accueil des stagiaires
9h30-12h00 : Présentation du projet de l’extrême-droite pour l’école (valeurs, conception de l’éducation, rôle des enseignants) et débat.
12h00-13h30 : Déjeuner libre.
13h30-16h30 : Interventions thématiques :
L’enseignement de l’histoire et le « roman national » : champ de bataille privilégié de l’extrême-droite
« Théorie du genre » et attaques contre l’égalité à l’école
Enseigner et travailler dans une municipalité d’extrême-droite
Intervenant-es : Cécile Ropiteaux, militante du secteur femmes de la FSU et du Snuipp-FSU
Véronique Servat, militante du collectif Aggiornamento histoire-géo et du Snes-FSU
Un-e militant de VISA (Vigilance Initiatives Syndicales antifascistes)
Pour s’inscrire, merci de compléter le questionnaire en ligne (voir lien)
Ci-joint un modèle de lettre pour demander un congé de formation syndicale à transmettre à votre hiérarchie avant le vendredi 22 décembre 2017.