Ce qui est en train de se passer à Gaza est un crime contre toute l’Humanité.
Après quelques jours de trêve, les bombardements, attaques militaires par voies terrestres, aériennes et maritimes ont immédiatement repris avec plus d’intensité qu’avant la trêve. L’armée
israélienne vise maintenant le Sud, là où des centaines de milliers de personnes ont été obligées
de se réfugier. En tout, 1,9 million de personnes ont été déplacées.
C’est une guerre atroce et criminelle entreprise par l’Etat d’Israël contre la population
palestinienne de Gaza. Les 18.000 morts, dont plus de 70% de femmes et d’enfants, les 49.000
blessés, les milliers de disparus, les familles anéanties, les 75 journalistes tués sont autant de
vies, de personnalités, de visages dont il faut rappeler le souvenir. Nous condamnons les
arrestations massives indiscriminées dans la population de Gaza, elles sont menées dans
conditions inhumaines et dégradantes.
C’est une guerre qui vise à vider Gaza de sa population par n’importe quel moyen. Les crimes
commis le 7 octobre ne peuvent justifier une telle attaque contre toute une population et ses
infrastructures vitales.
Des rapporteurs de l’ONU évoquent « un risque de génocide ».
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres, a activé l’article 99 pour alerter d’une
catastrophe humanitaire « aux conséquences irréversibles pour les Palestiniens dans leur
ensemble et pour la paix et la sécurité dans la région ». Nous dénonçons le veto des Etats-Unis
au Conseil de sécurité du 8 décembre qui a mis en échec la résolution exigeant un cessez- le- feu.
Ce veto est un permis de massacrer délivré à Netanyahou.
En Cisjordanie, sous état de siège, la population palestinienne subit les attaques conjuguées de
l’armée et des colons, qui ont fait plus de 260 morts depuis le 7 octobre. Plusieurs communautés
ont été chassées de leurs terres, les cultures palestiniennes sont prises pour cible. Nous
dénonçons ce processus de nettoyage ethnique. Les arrestations de masse, extrêmement
violentes, touchent toute la population, hommes, femmes et enfants.
Nous exigeons un cessez-le-feu total et permanent pour la Bande de Gaza, l’arrêt définitif des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations.
Nous exigeons l’entrée immédiate et sans restriction de l’aide humanitaire d’urgence et la levée durable du blocus de la bande de Gaza.
Nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens détenus dans les prisons israéliennes dans des conditions inhumaines. 150 prisonniers ont été libérés pendant la trêve. Mais depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a procédé à plus de 3 000 arrestations en Cisjordanie occupée y compris à Jérusalem-Est.
Nous demandons la libération des otages civils israéliens.
Nous demandons la protection de la population palestinienne de Cisjordanie y compris à Jérusalem-Est
Nous exigeons que la France et l’Union européenne s’engagent activement et sans ambiguïté pour le cessez-le-feu, y compris par des sanctions contre l’État d’Israël et en arrêtant immédiatement toute coopération militaire et sécuritaire.
Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du
peuple palestinien, et notamment de son droit à l’autodétermination. Elle implique l’arrêt de la
colonisation et la fin de l’occupation israélienne, ainsi que le respect de l’ensemble des
résolutions de l’ONU, y compris la résolution 194 qui prévoit le droit au retour des réfugiés.
Cessez-le feu total, immédiat et permanent !
Arrêt définitif des bombardements et des déplacements forcés de la population !
Levée immédiate, complète et durable du blocus de Gaza !
Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
Nous appelons à manifester, se rassembler partout en France sur les bases de cet
appel.
À Paris, nous appelons à une manifestation dimanche 17 décembre à 14h – Place de la République.
À Strasbourg, nous appelons à une manifestation samedi 16 décembre à 14h – Place Dauphine (Rivétoile).