Dans sa prise de parole, le Président de la République a refusé de prendre en compte l’immense contestation sociale en cours en se contentant d’un discours convenu sans le moindre changement de cap et en multipliant les provocations. Une bien curieuse conception de l’apaisement !

Le Président confirme une conception de la démocratie, sociale ou parlementaire, comme un simple exercice formel en justifiant l’instrumentalisation opportuniste de toutes les dispositions constitutionnelles pour imposer brutalement une réforme des retraites massivement refusée et totalement infondée, quoiqu’il en dise.

Grands absents de son discours, les services publics et la répartition des richesses produites. Rien sur l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, rien sur une meilleure reconnaissance du travail, rien sur le financement des services publics…

Outre quelques propos d’autosatisfaction pour esquiver le cœur de la question sociale, le Président s’est livré à un exercice oratoire étrange pour contourner la question posée du retrait de la réforme.

Son discours n’a pas bougé, tous les éléments de langage étaient déjà les mêmes en septembre dernier. Qu’importe la brutalité et l’injustice sociale de son projet finalement !

Le mouvement social a gagné la bataille de l’opinion publique grâce à un travail d’information et de conviction mené sur le terrain. Il a permis de démontrer le caractère injuste et injustifié de cette réforme. Le mouvement social et les organisations syndicales ont construit un mouvement fort, qui s’inscrit dans la durée et qui a posé des jalons qui vont mener à la victoire. L’expérience de 2006 sur le CPE a montré qu’il était possible de gagner face à un texte passé en force par un gouvernement qui foule au pied la démocratie sociale.

La FSU appelle donc à se mobiliser fortement dans toutes les actions et en particulier demain jeudi 23 mars par la grève et les manifestations.