Dimanche 11 juillet, Pap Ndiaye a pointé les dérives éditoriales de Cnews. Son propriétaire, Vincent Bolloré, en fait l’outil central de sa stratégie politique : participer à la diffusion d’idées réactionnaires et contribuer à la banalisation des idées d’extrême droite. Par ailleurs, la concentration des médias détenus par le groupe Bolloré pose un grave problème en démocratie : elle revient à abandonner l’idée d’informer dans l’intérêt public pour préférer défendre des intérêts privés.
Depuis, Pap Ndiaye est la cible de violentes attaques verbales de l’extrême droite et d’une partie de la droite. La FSU dénonce ces attaques indignes, dont certaines sur fond de racisme.
L’extrême droite est un danger pour notre démocratie, pour les media, pour le monde du travail et pour notre école. Pour la FSU, défaire l’extrême droite, c’est lutter pied à pied contre ses idées, ne rien laisser passer des paroles et actes qui divisent la société, qui cultivent la haine et le rejet de l’autre, c’est aussi combattre les idées qui en font le lit. C’est la raison pour laquelle la FSU lutte aussi contre les politiques menées par le Président de la République et son gouvernement qui nourrissent le désespoir social et affaiblissent les solidarités en tournant le dos à des principes élémentaires de notre modèle social, à commencer par l’égalité et la fraternité. La FSU, forte de ses valeurs d’égalité combat la politique résolument inégalitaire de division de la société menée par ce gouvernement.
Pap Ndiaye peut et doit être critiqué pour ce qu’il fait comme ministre de l’Éducation nationale dans ce gouvernement et donc, à ce titre, comptable de la ligne antisociale et en particulier d’une politique éducative inégalitaire, et non pour ce qu’il est, intellectuel et noir, qui a travaillé sur la place des minorités dans notre pays, cible de tous les réactionnaires de manière parfaitement inacceptable.