La FSU-SNUipp et le SNES-FSU ont été reçus en audience par la DGRH du ministère.
Cela a été l’occasion d’aborder plusieurs points concernant le corps des PsyEN : conditions de travail, recrutement, frais de déplacement, carrière, questions spécifiques aux stagiaires PsyEN.
Régime indemnitaire :
Les PsyEN EDO subissent une pénalisation inexplicable du point de vue des indemnités. Ce n’est qu’en janvier 2024 qu’ils obtiendront enfin l’alignement de leurs indemnités de Fonction (I.F.) sur celles du premier degré (pour rappel : la création du corps unique remonte à 2017). Nous y veillerons et nous demandons la rétroactivité du versement de la prime.
Les mesures de revalorisation du SOCLE prévoient le doublement de la prime statutaire. Ce doublement doit se faire en intégrant l’alignement prévu en janvier 2024 afin de ne pas reproduire une inégalité au sein d’un même corps.
Indemnités REP/REP+ pour les PsyEN
Après la publication du décret 2022-1534 « Éducation prioritaire » du 8 décembre 2022, les rectorats ont supprimé le versement des indemnités à tous les PsyEN- EDO afin de les recalculer.
L’incompréhension a laissé la place à la colère chez les PsyEN et DCIO du SNES-FSU. Cette suppression s’est faite brutalement, sans aucune explication, de façon inégale d’une académie à une autre.
Pour l’administration, il s’agit de faire correspondre le montant des indemnités REP et REP+ au plus juste « du temps effectif » réalisé et non plus de manière forfaitaire. Ce nouveau calcul va faire baisser considérablement les indemnités des personnels qui jusqu’à présent touchaient une prime forfaitaire. Prés de 1100 PsyEN sont concernés. Le ministère et les rectorats indiquent qu’il s’agit d’une revalorisation ! Or cette revalorisation ne concernera seulement les 380 PsyEN EDO exerçant leur activité en REP+. Environ 800 PsyEN exerçant en REP verront cette indemnité amputée considérablement.
Cette décision ne va pas contribuer à accroître l’attractivité de notre métier.
Le travail effectué dans les établissements déborde inévitablement le temps de permanence. De plus, le travail en REP et REP+ ne relève pas, comme pour les enseignants, d’une affectation mais d’une répartition du secteur. Ils sont donc lésés. Pour ces raisons nous demandons le maintien de l’indemnité forfaitaire ou la considération d’un exercice plein dés lors qu’un PsyEN exerce dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire…
Nous rappelons que si l’administration prend le prétexte d’un gestion également appliqué pour les deux spécialités, avec un même régime, premier et second degré comporte des différences notables : les lycées, LP et CIO dans lequels exercent les PsyEN EDO ne sont pas classées Education prioritaire quand il y a un collège REP et des écoles primaire rattachées au réseau.
Dans le premier degré les montants des primes REP/REP+ perçues par les PsyEN doivent correspondre à la quotité de travail effectué en éducation prioritaire. Dans certaines académies le montant de cette indemnité devient un pourcentage déconnecté de la réalité du terrain. Cette attribution est subordonnée à l’exercice effectif des fonctions dans une école ou un établissement youvrant droit.
Nos organisations resteront vigilantes sur les conséquences sur les carrières notamment pour les critères définis pour l’accès à la classe exceptionnelle dans les nouvelles modalités d’attribution. (Mesures SOCLE.)
Nous demandons que pour la campagne 2022, les PsyEN EDO ne soient pas exclus du vivier 1. Nous rappelons que nombreux rectorats ne prennent en compte l’exercice prioritaire en éducation prioritaire des PsyEN EDO à partir de Septembre 2018.
Régime indemnitaire des DCIO :
Les DCIO ne touchent pas de prime REP alors qu’ils contribuent au pilotage des réseaux d’éducation prioritaire. A noter que les IEN touchent cette prime.
Les DCIO touchent deux indemnités : l’ICA et la NBI( 20 points) qui ne sont jamais revalorisées.
– La NBI est de 20 points soit 1 111.20€ par an (décret n°91-1229 du 6 décembre 1991). C’est une des plus basse pour les fonctions de direction. Elle n’a jamais été revalorisée alors que les missions des DCIO se sont complexifiées, diversifiées, qu’ils.elles ont en charge des équipes de plus en plus importantes.
Lors de la création du corps de psychologue de l’éducation nationale (février 2017), l’ICA devait être revalorisée et redéfinie avec la création de trois taux fixes :
– un taux annuel de 1 500€ pour les CIO comprenant un effectif de psychologue inférieur à 7
– un taux annuel de 2 000 € pour les CIO comprenant entre 7 et 15 psychologues
– un taux de 2 500€ pour les CIO comprenant plus de 15 psychologues.
Cette revalorisation n’a jamais vu le jour.
Nous demandons :
– la revalorisation des indemnités pour charges administratives (ICA) telle qu’elle était prévue dans le GT 14.
– la revalorisation de la NBI
– que leur exercice en éducation prioritaire soit reconnu