L’adoption ce 8 novembre par le Conseil d’administration d’un nouveau calendrier universitaire invite à la réflexion. Ce vote témoigne d’une instance dont la composition est structurellement favorable à la présidence en place et qui fonctionne comme une chambre d’enregistrement des desiderata d’un pouvoir peu soucieux de démocratie et de collégialité.
La « saga » strasbourgeoise du plan de sobriété énergétique – qui n’est toujours pas adopté -, met à nu trois fautes lourdes commises par la direction et la présidence de l’université. Tout d’abord décider sans consulter les instances. Puis s’asseoir sur les votes négatifs de la CFVU, du CHSCT et du CT, ces deux dernières instances s’étant prononcées unanimement contre le plan de sobriété énergétique, ce qui est assez rare pour être souligné. Enfin, malgré ce rejet massif, passer en force en soumettant au vote du CT et du CA le calendrier universitaire modifié contenu dans ledit plan de sobriété et actant deux semaines de fermeture cet hiver.
Ce que cette affaire montre exemplairement c’est l’inefficience des décisions solitaires et non concertées. Un contournement des instances et un non-respect de la démocratie ont toujours des conséquences très lourdes. Si la tradition historique de l’université c’est la collégialité, c’est aussi l’idée que l’intelligence est collective. Michel Deneken ne peut pas avoir raison tout seul. Dans une situation de crise, il importe encore davantage de consulter avant de décider. Le SNESUP-FSU appelle à l’écoute des partenaires sociaux et au respect des conseils centraux. Il est urgent de redonner du pouvoir aux élu·es.