Le « pacte » est un dispositif qui ne répond en rien aux attentes salariales des collègues. Loin de contribuer à la revalorisation attendue par toutes et tous, il va encore conduire à un alourdissement de la charge de travail des personnels, alors qu’une enquête de la DEPP a fait la lumière sur la réalité du temps de travail des enseignant·e·s (la moitié travaille plus de 43h par semaine) et que des chiffres de l’observatoire du bien-être confirment les conditions de travail difficiles pour la profession : la moitié des personnels est en état d’épuisement avancé.
Le « pacte » est un dispositif perfide qui attaque nos statuts et cherche à diviser les personnels, en agitant l’argument financier, sujet sensible, vu le déclassement de la profession.
Le flou volontairement entretenu par le gouvernement a pour objet de piéger les enseignant·e·s les plus fragiles financièrement.
Le « pacte » est un dispositif engendrant des inégalités pour les personnels (et encore plus pour les femmes) mais aussi pour les élèves. La validité pédagogique des dispositifs proposés est largement sujette à caution et l’éclatement des emplois du temps liés aux missions organisées hors temps de classe aura des répercussions sur le collectif. De fait, le pacte va considérablement dégrader le fonctionnement des écoles et des EPLE et fragiliser les collectifs de travail par une mise en concurrence des personnels et des établissements.
C’est pourquoi, la FSU et ses syndicats s’opposent à ce pacte. Ils en exigent le retrait. Ils appellent les enseignant·e·s à ne pas s’engager dans ce dispositif et soutiendront les collègues qui subiraient des pressions.
La FSU et ses syndicats exigent :
– une augmentation immédiate de 10% des salaires sans contrepartie pour toutes et tous, comme s’y était engagé E. Macron : profs, CPE, PSYen en début – milieu et fin de carrière.
– un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat et une revalorisation des carrières, notamment pour rattraper les rémunérations des enseignant.s des pays de l’UE.
– une loi de programmation pluriannuelle
– un mécanisme pérenne d’indexation des salaires sur les prix
– l‘augmentation des salaires des AED et des AESH et un statut de catégorie B pour AESH
Le pacte doit être retiré. Les 1,1 milliards du pacte doivent revenir à toute la profession.
Vous trouverez, ci-dessous, un exemple de motion à discuter et adopter avec vos collègues :