Mulhouse le 24 mars 2020
Communiqué de Presse FSU68
Une crise sanitaire grave qui révèle les effets catastrophiques des politiques d’austérité et du libéralisme
Lors de son allocution du 12 mars dernier, Emmanuel Macron a loué l’Etat-Providence et promis un changement de cap politique, estimant que certains « biens et services sont trop précieux pour être soumis aux lois du marché ». Dix jours après, ce discours résonne avec cynisme. Les hommages appuyés du gouvernement aux « blouses blanches » ne sauraient faire oublier sa responsabilité dans la crise sanitaire. Les politiques d’austérité, menées par les gouvernements successifs depuis Sarkozy ont conduit à la fermeture de 15 % des lits en soins intensifs ainsi que celle de 4712 lits. Les personnels soignants qui alertent depuis 2 ans le gouvernement sur la crise de l’hôpital public sont épuisés, et le matériel nécessaire fait encore défaut, à commencer par les masques et les combinaisons de protection qui sont actuellement donnés par des entreprises haut-rhinoises dans un formidable élan de solidarité.
Si le Président veut soutenir les soignants, qu’il abandonne le modèle basé sur des performances managériales ; l’hôpital public ne saurait se résumer à un processus de production de soin !
Qu’il s’occupe de trouver du matériel dont les soignants de Mulhouse et du département manquent encore cruellement au lieu de leur prendre du temps et de les déranger dans leur travail. Ici, nous n’avons pas les moyens de se pavaner, nous n’avons pas le temps de faire de beaux discours, nous agissons, nous soignons !
La FSU exprime sa solidarité et son total soutien aux personnels soignants ainsi qu’à tous les autres salarié.es obligés de travailler de jour comme de nuit au péril de leur santé et de leur vie.
Le gouvernement doit être à la hauteur de la gravité de la situation qu’il a lui-même contribué à générer.