Nous étions 20 000 pour défendre nos droits et ceux des générations futures.
Grâce à la dynamique des actions unitaires des organisations syndicales de retraité(e)s CGT, FO, FSU, Soli-daires et FGR-FP du 1 avril contre le gel des pensions et malgré les divergences du monde syndical dans cette période de chômage, l’unité s’est élargie et une manifestation nationale de masse des retraités à l’appel des organisations CGT, FO, CFTC, CGC, FSU, FGR-FP, Solidaires, LSR et UNRPA a eu lieu le 3 juin à Paris et a rassemblé 20 000 personnes.
Partis de bon matin, de Strasbourg ou de Mulhouse, 9 retraité(e)s FSU Alsace (représentant aussi la FGR-FP67 et 68) ont participé à l’événement. Arrivés très tôt, ils ont pu assister à l’arrivée des retraités venus de toute la France, envahissant, petit à petit, la place Joffre de Paris pour un pique-nique géant dans une ambiance conviviale, musique et chansons de Ferrat, Ferré, Brel… retrouvailles avec les militants et amis d’autres régions. Après les applaudissements pour les musiciens de la grande scène, les responsables des organisations syn-dicales présentes ont rappelé nos revendications : le pouvoir d’achat des retraités, la future loi, les services publics. Ils ont aussi affirmé haut et fort « un non au plan d’austérité proposé par le gouvernement Valls ». Les retraités ne sont pas des nantis, ils revendiquent une autre répartition des richesses. D’autre part, ils nous ont fait part de leurs entretiens avec les représentants du gouvernement.
Une presque bonne nouvelle : la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement sera débattue en pre-mière lecture en septembre mais le deuxième volet de la loi concernant les EPHPAD ne verra pas le jour faute de moyens financiers ; l’entretien avec un conseiller de Madame Touraine, spécialiste des retraites, sur le gel des retraites a été très négatif. Il insiste sur le fait qu’une inflation à 0,6 % n’aura pas d’incidence dans le quotidien des retraités et que les plus pauvres seront épargnés.
Le discours est le même : il n’y a pas d’argent. Il n’y a rien à négocier. La feuille de route sera suivie. Alors face à un tel autisme, notre réponse est de se battre dans l’unité et la réussite de cette manifestation en est la première pierre. Tout le long de la manif des slogans, des pancartes, des banderoles rappellent toutes ces me-sures inacceptables : hausse de la TVA, la taxe de 0,3 % sur les retraites imposables, la difficulté de l’accès aux soins pour les retraités et le gel des pensions jusqu’en 2015, autant de mesures « inacceptables ».
Des photos de la délégation sont ici