Parce qu’une fois de plus le gouvernement s’attaque à leur pouvoir d’achat, aux services médicaux et
sociaux, neuf organisations appellent les retraité-e-s à se mobiliser dans les départements sous des formes
diverses le 28 septembre.
Haro sur le pouvoir d’achat des retraités
Au printemps dernier plus de 12.000 retraité · e · s se
sont exprimé · e · s dans une enquête lancée par nos or-
ganisations. 80 % des personnes retraitées indiquent
que leur situation financière s’est dégradée. Malgré
cela, le gouvernement annonce une baisse des pen-
sions de 8 millions de retraité · e · s en augmentant de
1,7 point leur CSG, sans aucune compensation.
La CSG passera de 6,6 % à 8,3 % soit une augmenta-
tion de 25 %. Ce qui représente une perte de :
204 € par an pour une pension de 1.200 € par mois,
306 € par an pour une pension de 1.500 € par mois,
408 € par an pour une pension de 2.000 € par mois.
Selon le gouvernement, il s’agit d’un « effort pour les
jeunes générations ». Les retraité-e-s n’ont pas attendu
pour faire preuve de solidarité et une nouvelle baisse
de leur pouvoir d’achat réduira l’aide qu’ils apportent
déjà aux jeunes générations.
Cette augmentation de CSG s’ajoute à une liste déjà
longue d’attaques, avec la CASA de 0,3 %, la sup-
pression de la ½ part fiscale pour les veuves et veufs, la
fiscalisation de la majoration familiale et le blocage
des pensions depuis plus de 4 ans. Et maintenant
l’annonce de la réduction de 5 € par mois de l’APL
(Aide Personnalisée au Logement) qui visera notam-
ment les retraités locataires.
L’annonce d’une revalorisation des pensions du ré-
gime général et alignés de 0,8 % au 1 er octobre ne re-
présente, en aucune manière, une quelconque augmen-
tation car elle ne fait que compenser l’inflation des
seuls 12 derniers mois. D’autant que pour les retraites
complémentaires aucune augmentation n’est prévue.
Vers la disparition des emplois aidés
Dans l’enquête menée au printemps dernier, les retraité · e · s
sont quasiment unanimes à considérer que les plans d’aide
à l’autonomie sont insuffisants, tant à domicile qu’en éta-
blissements.
Le gouvernement, non seulement ne prend aucune mesure
pour réduire les « restes à charge » mais il s’attaque aux
moyens dont peuvent disposer les établissements, les asso-
ciations et les collectivités locales en supprimant les em-
plois aidés.
Il communique sur la disparition du reste à charge des
lunettes, prothèses auditives et dentaires… sans insister sur
l’augmentation correspondante des complémentaires san-
té, sans participation des employeurs pour les retraité · e · s.
Prendre au plus grand nombre pour donner aux riches
Le gouvernement prévoit de prendre beaucoup dans la
poche des personnes retraitées et un peu dans toutes les
autres, ou presque : l’APL pour les locataires, la suppres-
sion de services publics en privant les collectivités locales
des recettes de la taxe d’habitation et en supprimant
120.000 emplois de fonctionnaires…
Et il donne beaucoup aux plus riches : baisse de l’ISF,
l’impôt sur la fortune, en ne prenant plus en compte les
actions et obligations qui représentent 90 % du patrimoine
des plus riches ; baisse de l’impôt sur les sociétés à 28 % ;
cadeau aux rentiers en plafonnant l’imposition des revenus
du capital à 30 %.
Les personnes retraitées n’ont pas besoin d’explications ou de pédagogie : ils ont besoin de justice sociale.
Montrons que nous refusons la baisse des pensions
Dans notre même enquête, 84 % des retraité · e · s considéraient
que les politiques menées avaient négligé ou ignoré leur situa-
tion.
Ces dernières années les actions menées à l’initiative des orga-
nisations de retraités ont permis de « limiter la casse » : les per-
sonnes non imposées en 2015 n’ont pas payé d’impôt en 2016
et 2017, les seuils de déclenchement de la CSG ont été relevés,
l’APA a été légèrement augmentée…
Alors oui les retraité · e · s ont de bonnes raisons de se mobiliser pour éviter de nouvelles dégradations importantes de leur pouvoir d’achat, obtenir une évolution des pensions liée à l’évolution des salaires et une amélioration importante de la prise en charge de la perte d’autonomie.