En novembre 2015 sont parus des textes qui redéfinissent clairement les missions des médecins et des infirmières scolaires. Or dans certaines académies, dont celle de Strasbourg, les textes sont détournés .La visite médicale des élèves de 6 ans, qui relève des missions des médecins, devient « un bilan de santé » que l’on demande aux infirmières de réaliser. Ce qui est préjudiciable à la mise en place de leurs missions (accueil, écoute, éducation à la santé, consultations infirmières de dépistage des élèves de 12 ans, suivi individuel à la demande des équipes éducatives, accueil des élèves handicapés etc..).

D’autre part, certains rapports ministériels préconisent la création d’un corps infirmier interministériel. Les infirmières pourraient ainsi ne plus dépendre du ministère de l’Éducation Nationale. Or, leur cœur de métier, par leur approche globale et positive de la santé et leurs compétences, est bien lié à leur présence dans les établissements en tant que conseiller technique des chefs d’établissement et à leur travail en collaboration avec les équipes éducatives pour le repérage ,le suivi des élèves les plus en difficulté et pour la réussite scolaire de tous .

C’est pourquoi, le 29 septembre, le Snics-FSU, syndicat majoritaire des infirmiers de l’Éducation nationale, a appellé à une manifestation nationale le jeudi 29 septembre 2016 à Paris pour défendre leurs missions et leur place à l’Éducation Nationale..
Dans un communiqué, le syndicat reproche au MENESR de laisser les recteurs d’académies produire des circulaires allant « à l’encontre de la loi de refondation de l’école » et du code de la santé, notamment en ce qui concerne les visites médicales pour les enfants de 6 et 12 ans.
« Les infirmières se battent depuis des années et ont obtenu de véritables avancées pour les élèves et pour le sens donné au soin et à la santé dans l’Éducation nationale. Toutes ces avancées sont balayées d’un revers de la main, pour leur demander de se contenter de peser et de mesurer les élèves », dénonce Christian Allemand, secrétaire général du Snics-FSU, contacté par AEF. Selon lui, plus de 10 % des personnels ont prévu de manifester à Paris.