En dépit de la pandémie, la casse du service public d’éducation se poursuit !
Alors que la circulation des variants s’amplifie en France, faisant craindre une nouvelle dégradation de la situation sanitaire, le ministre a décidé le lundi 15 février d’un nouvel allègement du protocole sanitaire, quoiqu’il en coûte pour la santé des personnels, des élèves et de leur famille. Le ministre justifie cette mesure au nom de la lutte contre les inégalités. Mais comment le croire alors que la politique éducative du gouvernement a conduit à une aggravation des inégalités et que la préparation de la rentrée 2021 donne lieu à une nouvelle cure d’austérité ? Refus de recruter d’urgence des enseignants (comme nous voisins espagnols ou italiens), des personnels administratifs et techniques pour que tous les élèves et étudiants puissent suivre tous leurs cours en présentiel, dans le respect des conditions sanitaires. Pire : le gouvernement supprime 1 800 postes d’enseignants dans les lycées pour la prochaine rentrée et réforme le recrutement des maîtres de conf. Recours accru à des contractuels, baisse du salaire réel, casse des concours et de la formation des enseignant.es, disparition de la santé à l’école (avec le transfert des infirmières scolaires vers les collectivités territoriales) et démantèlement progressif de la formation professionnelle sous statut scolaire au bénéfice de l’apprentissage, le gouvernement poursuit coûte que coûte sa politique de casse de l’éducation nationale. Les grandes déclarations du gouvernement sur l’École et les valeurs de la République lors de l’assassinat de notre collègue Samuel Patty, n’ont pas survécu au temps médiatique…Plus que jamais, Macron et sa majorité cherchent à imposer les valeurs du marché à notre société et notre école (adaptation de la formation aux besoins immédiates des entreprises, mise en concurrence des établissements et des personnels et diminution des dépenses publiques). La FSU s’oppose avec force au démantèlement du service public d’éducation et aux attaques contre ses personnels. Elle refuse le piège de l’individualisation. C’est par le collectif et les mobilisations que l’on fera reculer le gouvernement. En dépit du contexte sanitaire et de la politique répressive du ministère, les luttes se multiplient à l’échelle locale ou nationale, qu’il s’agisse des AED, des AESH, des enseignant.es ou des infirmières scolaires. Il convient de poursuivre, d’amplifier et de faire converger ces luttes dans les semaines à venir.