Au 31 mars 2012, fin de la trêve hivernale, plusieurs familles avec de très jeunes enfants se retrouvent à la rue pour avoir obéi à une lettre du CADA leur enjoignant de quitter leur logement courant mars. Plus nombreuses encore sont les familles qui se retrouvent sans solution en quittant le 115 (logement d’urgence).
L’an dernier déjà, à la même date, plusieurs familles à la rue malgré de nombreuses mais infructueuses demandes du RESF 67 aux autorités, s’étaient résolues à occuper un bâtiment désaffecté de l’Hôpital civil de Strasbourg le 18 avril 2011.
Les années précédentes le Conseil général procurait un hébergement aux familles avec enfants de moins de trois ans, conformément aux droits de l’enfant. Depuis, sa politique a changé.
Pourtant le Conseil d’Etat, dans sa décision rendue le 10 février 2012, reconnaît le droit à l’hébergement comme une liberté fondamentale. Mais l’Etat a préféré payer 9,3 millions d’euros d’amendes en 2011plutôt que d’augmenter les places d’accueil pour les sans abri.*
Nous demandons que le gouvernement respecte et applique la loi :
Retour à la situation antérieure : aucune famille avec enfant de moins de trois ans à la rue.
Stabilité dans le logement pour les familles avec enfants d’âge scolaire, de manière à ce qu’ils puissent poursuivre leur scolarité.
Respect du droit des sans papiers à préparer leur demande d’asile dans des conditions convenables.
Hébergement de toute personne sans abri
Aucune remise à la rue des personnes hébergées, notamment à partir du 31 mars
Maintien en logement d’urgence jusqu’au relogement décent et pérenne.
*Alternatives Economiques mars 2012