Au lendemain de la conférence de presse fleuve du Président, où ce dernier a annoncé de nouvelles mesures (que la FSU considère comme hors sol) non budgétées pour l’éducation, se tenait le Comité Social d’Administration de l’académie (CSA) de Strasbourg consacré à la préparation de la rentrée 2024.

 

LES MOYENS POUR LA PROCHAINE ANNEE SCOLAIRE : 

Le CSA a voté la répartition des moyens d’enseignement, en l’occurrence la suppression de 40 postes d’enseignants ( -10 postes du 1er degré dans le Bas-Rhin et -30 postes du 1er degré dans le Haut-Rhin), la suppression d’1 emploi d’administratif en EPLE, la création d’1 poste de CPE.

Cette balance d’emplois est imposée par le ministère en regard des 2 333 élèves prévus en moins. La répartition entre les 2 départements est proposée par l’administration locale.

Selon le recteur et les DSDEN, le taux d’encadrement progresserait malgré tout et atteindrait même pour le Bas-Rhin son plus fort niveau historique.

Pour la FSU une occasion a été ratée : ces postes auraient du être conservés pour mieux remplacer et améliorer encore les conditions d’apprentissage de nos élèves. Ce qui est valable au global d’un département ne peut être affirmé dans les écoles où les suppressions de postes vont se faire ressentir. 1,5 % d’élèves en moins ne devraient pas avoir pour conséquence de retirer des moyens. Même si l’on nous affirme que cette baisse d’effectif est sur le long terme.

La FSU a rappelé à l’administration que les saisies de fiches sur les registres santé et sécurité au travail étaient loin de régresser, prouvant que l’embellie des chiffres ne rejoint pas le constat du terrain : les élèves éruptifs sont toujours une réalité dans nombre de classes, les absences sont toujours aussi culpabilisantes (et trop souvent non remplacées), les journées sont toujours aussi éprouvantes…

D’autre part, la FSU a demandé que le décalage entre la prévision d’effectifs et le constat réel à la rentrée soit analysé pour éviter des suppressions douloureuses.

La FSU a voté contre la dotation des moyens dans l’académie.

Deux CSAD traitant plus spécifiquement des mesures dans le 1er degré se tiendront en février. La FSU vous en rendra compte (13.02.24 dans le 67 ; 15.02.24 dans le 68).

 

COMMENT S’ANNONCE LA PROCHAINE RENTREE AU COLLEGE ?

Lors de ce CSA A, il s’agissait principalement de voir la traduction concrète des annonces de notre ancien ministre, G Attal, dont les « fameux » dédoublements en français et mathématiques en classe de 6em et 5em.

Concernant donc le collège, quels moyens pour mettre cette mesure en œuvre ? Les moyens alloués aux collèges pour la constitution des ces groupes sont déterminés sur les résultats aux tests évaluations nationales de 6em : les élèves de niveaux 1 et 2 constituant les groupes « faibles » à 15 élèves. S’ajoute également la prise en compte des effectifs des classes puisque des effectifs faibles pourraient permettre de constituer un groupe « faible » à 15, sans groupe supplémentaire et sans dépasser le seuil dans les groupes « moyen » et « fort ».

Tout va-t-il donc bien ? Non. Comme d’habitude, on déshabille Paul pour habiller Pierre. Les collèges perdent donc leur dotation sur la typologie (effectifs et structure sociologique du public) ainsi que les crédits dédiés à la « 26ème heure ». Les établissement perdent donc des moyens d’un côté pour financer la nouvelle mesure de l’autre…

Comment trouver plus de collègues de maths et de français ? Pas de réponse de la part de Mr le Recteur. Quels impacts sur les postes des autres matières, en particulier pour les enseignants de technologie qui intervenaient dans le cadre du dispositif de soutien / approfondissement en 6ème (supprimé lui aussi) pour compléter leur service après la disparition de la technologie en 6ème à la rentrée 2023 ? Là encore, pas de réponse de la part de Mr le Recteur.

La FSU se félicite cependant que sa demande maintes fois itérées aient été entendues, et que des divisions supplémentaires soient ouvertes dans tous les collèges pour permettre l’inclusion des élèves des dispositifs ULIS sans dépasser les seuils.

Le SNES FSU vous explique dans l’article, que vous trouverez en cliquant sur le lien, comment a été composée la DHG en collège pour la prochaine rentrée.

 

COMMENT S’ANNONCE LA PROCHAINE RENTREE AU LYCEE ?

Concernant les lycées généraux et technologiques, rien de neuf… on reste condamner à s’habituer à la pénurie des années Blanquer. Sur la classe de « prépa lycée », on sait qu’il y en aura 2 dans l’académie. Où ? Mystère. Quels enseignements ? On verra plus tard… La thématique du « Mr Bricolage » a de l’avenir !

Enfin concernant les lycées professionnels dont les formations ont subi le coup de rabot de la région Grand Est, la gestion des flux reste problématique : que vont devenir les élèves qui s’orientaient vers des formations désormais fermées ? Là encore, on fait comme si le problème n’existait pas.

Dans ces conditions et fidèles à leur mandat de défense des intérêts des collègues et du service public, vos élu-e-s FSU ont voté contre cette préparation de rentrée !

Le document présenté par le rectorat est à lire ici.