La préparation de la rentrée scolaire 2024 dans les écoles du Bas a été discutée lors du CSA-SD du Bas -Rhin, le mardi 13 février.
La prochaine rentrée scolaire en quelques chiffres :
- 10 postes à rendre au Ministère qui profite de la baisse démographique du département (-1 149 élèves) pour supprimer des emplois au lieu de créer des postes (de remplaçants, au hasard…)
- 136,5 décisions de fermetures de classes (123 en monolingue ; 13,5 en bilingue)
- 100 décisions d’ouvertures de classes (83 en monolingue ; 17 en bilingue)
- 20 transformations de classes monolingues en classes bilingues
- 2 ouvertures d’ULIS, 1 ouverture d’un dispositif DAR (pour les élèves du spectre autistique), 1 création de poste d’ERH.
- la création de 15 postes de remplaçants. Cela portera à 435 le nombre de remplaçants à la rentrée 2024. C’est mieux mais toujours très insuffisant au regard des besoins.
- plus d’1 école / 6 est touchée par une mesure de fermeture.
À l’issue du CSAD, il reste 7,5 possibilités de création de postes.
Des chiffres à la réalité :
Considérant que le taux d’encadrement est en continuelle amélioration (22,17 E/C à la rentrée 2023), monsieur le DASEN se félicite qu’après fermeture la moyenne du nombre d’élèves des écoles ne dépassent pas 26 E/C.
Dans les faits, ces chiffres masquent des réalités bien différentes et ne permettent pas le plafonnement systématique des GS, CP et CE1 à 24 élèves (15% de ces classes d’âge ne le sont pas).
Si désormais, les élèves relavant de dispositifs ULIS sont bien comptabilisés dans les effectifs globaux des écoles, plusieurs éléments ne sont pas pris en compte dans les décisions de carte scolaire : élèves perturbateurs, nombre de dossiers MDPH, …
Ainsi, malgré les chiffres qui peuvent sembler satisfaisants, sur le terrain, les équipes enseignantes sont trop souvent épuisées. Leurs conditions de travail, loin de s’améliorer, se dégradent.
Des situations à rééxaminer au CSAD de juin :
La FSU est intervenue pour défendre de nombreuses écoles. Le CSAD de juin permettra de rediscuter de leur situation. Mais seule une dizaine d’ouvertures ou annulations de fermetures pourra être prononcée au vu des emplois restant.
Sur les 733 écoles du département, plus d’une école sur 6 est touchée par une fermeture, une fermeture déguisée sous couvert de transformation de monolingue en bilingue, une restructuration, ou une baisse de la décharge.
Parce que la FSU refuse cette dégradation des conditions de travail des enseignant·es et d’apprentissage des élèves et exige l’annulation de toutes les fermetures de classes ainsi que la création massive de tous les postes nécessaires au fonctionnement décent de l’École Publique, elle a voté contre les mesures de carte scolaire proposées par le DASEN lors du CSAD.
FSU, FO : contre UNSA, SNALC : abstention SGEN CFDT : pour