Le 11 mai 2023, un rapport d’information a été déposé par Robin Reda de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire sur la médecine scolaire et la santé à l’école.
Que dit-il?
La médecine scolaire étant insuffisante, le rapporteur préconise de regrouper au sein d’un pôle de coordination les médecins scolaires, les infirmiers scolaires, les psychologues de l’éducation nationale et les assistants sociaux. Déplacer les psychologues dans ce pôle les éloignerait de leur mission RASED ou CIO.
Par ailleurs, si le rapport pointe bien la pénurie de psychologues, à aucun moment il ne demande une augmentation des places aux concours, ou une diminution des secteurs en nombre d’élèves.
Les grandes lignes du rapport :
- Réunir dans un service de santé scolaire les médecins de l’éducation nationale, les infirmiers de l’éducation nationale, les assistants de service social (ASS) et les psychologues de l’éducation nationale (psyEN).
- Pour la FSU, il est important que les psychologues restent au plus près des équipes pédagogiques.
- Nécessité de privilégier, au sein des missions des psyEN, la prise en charge des élèves en situation de mal-être et de détresse psychologique, dans le premier comme dans le second degré. Cette priorisation pourrait être favorisée en augmentant le temps de présence des psyEN dans les établissements scolaires et en favorisant le développement d’outils numériques de prise en charge à distance de l’élève, comme la téléconsultation. Cette prise en charge doit néanmoins rester ponctuelle et ne peut pas devenir un suivi thérapeutique des élèves.
- Pour la FSU, cela ne peut passer sans une diminution du nombre d’élèves dans les secteurs de RASED. L’idée de la téléconsultation apparaît impossible à mettre en place pour les élèves du primaire.
- Regrouper les crédits de masse salariale des psychologues de l’éducation nationale sur le programme 230 « Vie de l’élève », et préciser, dans les documents budgétaires annexés au projet de loi de finances et au projet de loi de règlement, le montant de ces crédits ainsi que les effectifs des psyEN.
- Ce changement de ligne budgétaire pourrait être précurseur d’une bascule vers le ministère de la santé, en lien avec les évolutions préconisées par la loi 3DS. Pour la FSU, les psychologues de l’éducation nationale ne sont pas des personnels de santé et doivent rester dans l’éducation nationale.