Le Premier ministre a proposé de ne pas indexer les pensions sur l’inflation le 1er janvier 2025 et de reporter cette indexation sur les prix de 2024 au 1er juillet de l’année prochaine. Il décide ainsi de faire des pensions de retraite une « variable d’ajustement budgétaire ».
Depuis janvier 2017 leurs pensions accusent un retard de 5,3 % sur l’évolution des prix et leur pouvoir d’achat a été amputé de l’équivalent de 3,1 mois de pension. Pour ceux qui ont subi la hausse de 25 % de la CSG en 2018, la perte s’élève à 7,8 % et l’équivalent de 4,5 mois de pension.
Les nouveaux retraité·es partent en moyenne avec 68 % de leur dernier salaire du fait des différentes réformes qui depuis 20 ans ont allongé l’âge de départ et augmenté la durée de cotisations, rendant plus difficile l’accès au taux plein pour nombre d’entre eux.
L’indexation sur l’inflation au 1er janvier, loin d’être une revalorisation, consiste à actualiser a posteriori les pensions qui ont subi l’inflation pendant l’année écoulée, comme le stipule les articles L.161-23-1 et L.161-25 du code de la-sécurité sociale.
L’intersyndicale exige le rattrapage des pertes subies, soit une augmentation de 10 %. Aucune retraite ne doit être inférieure au SMIC et à terme les pensions de retraites doivent être indexées sur l’évolution du salaire moyen
Les 18 millions de retraité·es ont le droit de se nourrir correctement, de se soigner et de vivre dignement.