Les mauvaises nouvelles se multiplient. Alors que le gouvernement promet une année blanche en 2024 dans la Fonction publique (aucune revalorisations de nos salaires) et que le budget de l’ESR adopté au parlement régresse en euros constants, nous venons d’apprendre que la « prime inflation » des contractuels serait à la charge des composantes de notre université, au prétexte qu’aucune compensation n’a été versée aux universités.
Nos composantes de formation et nos unités de recherche vont-elles supporter encore longtemps les incuries du gouvernement et les ponctions opérées par le central ? Trop, c’est trop !
Seconde mauvaise nouvelle : la présidence de l’université a décidé unilatéralement d’augmenter le plafond annuel des heures de vacation à 187 HETD, après une première augmentation de 96 à 144 HETD au mois de juillet dernier, qui avait suscité les plus fortes réserves du SNESUP-FSU. Le prétexte avancé par la présidence — des demandes de dérogation — ne tient pas : elles sont en nombre très limité. Par contre le signal envoyé est désastreux.
D’une part, on incite les composantes à employer des vacataires au lieu de faire des CDD. D’autre part, on fragilise davantage l’emploi titulaire alors qu’il y aura bientôt plus de contractuels que de titulaires à l’université. C’est déjà le cas dans de nombreux services ou départements. La véritable motivation de cette augmentation du plafond des vacations est bien sûr budgétaire. Résultat : on travaille toujours plus pour gagner moins. Et les conditions de travail se dégradent ! Soulignons qu’aucune organisation syndicale siégeant au CSA n’a approuvé cette augmentation, ce qui n’a pas empêché la présidence de passer en force au Conseil d’administration …
Troisième mauvaise nouvelle : le même Conseil d’administration a approuvé la fin de
l’exonération des droits d’inscription pour les étudiants étrangers résidant en dehors de la
Communauté européenne qui s’inscriront en master à la rentrée 2024. Les droits d’inscription
seront multipliés par 15 et atteindront 3770 €. Ceci concernera à terme plus d’un millier
d’étudiant·es, venant souvent de pays dont le PIB est particulièrement bas.
Le SNESUP-FSU demande au président Michel Deneken de revenir sur cette décision discriminatoire et d’étudier toutes les possibilités légales qui permettraient de continuer à exonérer les étudiants les plus défavorisés.
Une bonne nouvelle cependant : le SNESUP-FSU de l’Université de Strasbourg se tient à vos côtés et enregistre de plus en plus d’adhérent·es. Plus nous serons nombreux/euses, plus nous pourrons faire entendre notre voix. Alors rejoignez la première organisation syndicale représentative des enseignant·es et enseignant·es-chercheur/euses du supérieur !
Communiqué du SNESUP-FSU de l’Université de Strasbourg
Le 20 novembre 2023