Contre l’extrême droite

Venez faire un peu de chemin avec nous :

Diffusion de tracts, discussion avec la population

Parcours : Place Kléber- Neudorf – Meinau – Montagne

Verte – Eckbolsheim – Koenigshoffen – Hautepierre –

Cronenbourg – Schiltigheim – Place Kléber.

Le 25 mai, à l’occasion des élections européennes, les sondages nous prédisent une forte vague « bleu Marine », alors que le raz de marée sera celui des abstentionnistes, citoyens démobilisés et démotivés.

Partout en Europe, l’extrême droite progresse, se prétendant à la fois protectionniste pour les Européens,et sociale, fédérant les mécontentements. Justice et Libertés réaffirme que renforcer l’extrême droite conduira à un suicide démocratique dans toute l’Europe : il existe bien d’autres solutions électorales. C’est surtout par notre mobilisation que nous pourrons lutter contre l’austérité et pour une démocratie

respectée !

Certes, le fonctionnement actuel de l’Union européenne (UE) risque de la conduire dans une impasse démocratique. En effet, le problème pour les peuples n’est plus, comme hier, de se prononcer pour ou contre le prêt à penser néolibéral imposant l’austérité aux peuples au bénéfice d’une oligarchie financière : tous les sondages d’opinion indiquent que le rejet de l’UE dans sa logique actuelle est

massif.

Par ailleurs, un nouvelle menace pèse sur les citoyens de l’Europe : négocié en secret (derrière des portes closes avec instructions de laisser journalistes et citoyens à l’écart des discussions), un projet d’Accord de Partenariat Transatlantique (APT), négocié depuis juillet 2013 entre les Etats-Unis et l’Union Européenne, prévoit, derrière une démocratie de façade, une prise de pouvoir réelle par la

dictature financière des « puissants ».

Une conséquence dramatique pour les peuples en est la disparition de toute mesure protectrice entravant, un tant soit peu, un libre-échange total, assimilable à un « outil d’abattage commercial à n’importe quel prix » et destiné à contrecarrer les politiques « à non rentabilité immédiate », touchant ainsi mortellement des secteurs tels que la sécurité des aliments (OGM), l’énergie (libéralisation), la culture (« exception française »), la santé, la protection de l’environnement (gaz de schistes), la régulation de la finance etc.

Invraisemblable ? Pas du tout ! Découlant en droite ligne des traités commerciaux déjà en vigueur, il permettra par exemple aux multinationales de poursuivre en justice un pays dont la politique aurait un effet restrictif sur leur politique commerciale.

Illustration : On a vu ces derniers mois des choses inouïes : des gouvernements nommés par la Commission européenne sans élections ( Italie ) ; la troïka (l’Union européenne, Banque Centrale européenne, Fonds Monétaire International ) obligeant des gouvernements démocratiquement élus à

démissionner ( cas de la Grèce ) ; dirigeant des pays contre leurs Parlements nationaux ( Portugal ) M. Barroso, président de la Commission européenne disant aux Portugais que leur problème est celui de la Constitution qu’ils se sont donné suite à la Révolution des oeillets, etc.

L’objectif est de placer les politiques ( monétaires, économiques, culturelles…) hors d’atteinte du champ de la délibération démocratique. Toutes les autorités comme les Etats, les régions, les municipalités,… devront se conformer à ce traité.

Les initiateurs de ce projet se sont donné un délai de 2 ans pour aboutir à la mise en oeuvre de leur plan. Une partie importante de ce temps est déjà écoulée et il est urgent de tout faire pour empêcher l’aboutissement de ce projet inique. Il privilégie uniquement le profit immédiat des lobbies qui travaillent d’arrache-pied à l’élaboration et à l’application du traité en question.

Simultanément, des démarches doivent être entreprises afin d’exiger un renforcement substantiel du pouvoir réel et décisionnel du Parlement européen (qui va être renouvelé en mai prochain), l’annulation des traités actuels concoctés au seul profit de l’oligarchie financière, une réorientation de la politique monétaire en utilisant l’euro au service de l’emploi, du développement social ainsi que des services

publics. En bref construire une Europe démocratique et sociale, avec des objectifs coopératifs non seulement à sa propre échelle mais aussi à celle du monde.

Nous demandons que les collectivités territoriales d’Alsace exigent l’arrêt des négociations

pour ce marché transatlantiques.