FOCUS sur les AESH
La prise de conscience et les mobilisations féministes grandissent et font bouger les lignes partout dans le monde. Parce que les femmes ont toujours été à l’avant-garde des luttes et des conquêtes sociales, focus sur les AESH « Pour un 8 mars offensif ».
Quel contexte ? Quelles revendications ?
Au début de son quinquennat Emmanuel Macron avait déclaré que l’égalité entre les femmes et les hommes serait une grande cause de son quinquennat (discours du 25 novembre 2017 au Palais de l’Élysée). A ce stade, nous peinons largement à voir les effets politiques concrets de cette annonce.
La crise sanitaire a révélé le rôle essentiel joué par les femmes dans le fonctionnement de la société. Majoritaires dans les métiers du lien mais aussi de l’éducation, elles occupent souvent des métiers à forte utilité sociale mais précaires, peu reconnus, peu valorisés et sous-payés.
Chaque année, le 8 mars partout dans le monde et en France, les femmes se mobilisent pour faire progresser leurs droits et les rendre effectifs. Ces dernières années, des mobilisations importantes ont permis de faire bouger les lignes. Dans la Fonction publique, des plans d’actions en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ont enfin vu le jour grâce à ces mobilisations et à l’action des organisations syndicales, notamment la FSU.
Des personnels indispensables mais précaires : les AESH
Nos collègues AESH occupent des fonctions essentielles pour l’école sur des contrats précaires avec des salaires indécents et des conditions de travail dégradées (temps incomplet, affectations inter-degrés, sur des zones géographiques de plus en plus en étendues, gestion par les PIAL …). Subissant à la fois des temps de travail incomplets et des rémunérations au quasi minimum de la Fonction publique, les AESH, à 90% des femmes sont heurté·es de plein fouet par la précarité.
Alors que le ministre a soi-disant donné une priorité sur son quinquennat à l’école inclusive, les AESH en sont les grand·es oublié·es. Il aura fallu des mobilisations pour que le ministère annonce une amélioration de leurs conditions d’emploi. Mais les attentes ont vite été déçues.
Ce que porte la FSU :
Pour les AESH, la FSU revendique un statut (corps spécifique dans la Fonction publique), une amélioration significative de leurs salaires, la garantie de temps de travail complet et l’abandon des PIAL.
Lutter en faveur de l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes c’est faire progresser l’égalité de toutes et de tous !