Jeudi 16 avril, la FSU, en intersyndicale avec la CGT Educ, FO, SUD Education et le SNALC ont appelé à une journée de grève pour rappeler leurs exigences :
- Création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B de la FPE, pour reconnaître le métier d’AESH,
- Augmentation significative des rémunérations sur toute la carrière,
- Recrutement d’AESH à hauteur des besoins,
- Reconnaissance d’un temps complet sur la base d’un accompagnement élève de 24h00, sans ajouter de nouvelles missions sur le temps périscolaire,
- Abandon des PIAL, des PAS et de la politique de mutualisation des moyens.
A Strasbourg, un rassemblement a été organisé devant le Rectorat. Il a réuni une centaine de personnes, AESH, enseignant.es, parents d’élèves.
Plus tôt dans la matinée, une délégation syndicale, dont faisait partie la FSU 67, a été reçue en audience par Mr le Recteur. L’occasion de lui rappeler la plateforme revendicative.
Si celui-ci a reconnu que le métier d’AESH était extrêmement important pour une école inclusive, il considère que les gouvernements oeuvrent à un travail de déprécarisation (notamment grâce à l’accompagnement des élèves lors de la pause méridienne). Rappelons que, dans notre académie, le salaire net moyen des AESH est de 923€ pour les femmes et de 1017€ pour les hommes. Ces salaires sont indignes, et obligent souvent ces personnels à cumuler un second emploi.
Si aucune réponse concrète n’a été apportée concernant les revendications des organisations syndicales, nous avons profité de cette audience pour faire remonter un certains nombre de problèmes sur lesquels l’administration peut agir. Ci-dessous les réponses apportées :
- Les services du rectorat sont en attente de consignes du ministère pour ce qui concerne le versement des primes REP / REP + qui est rétroactif et auxquelles les AESH ont droit depuis 2015 (prenez connaissance de notre article pour faire valoir ce droit en cliquant sur ce lien : Indemnités REP pour les AED et AESH : elle est rétroactive!)
- Les services du rectorat vont travailler à l’amélioration du versement de la partie du salaire liée à l’accompagnement des élèves durant la pause méridienne car beaucoup d’AESH ayant signé un avenant en août n’ont été payé.es qu’en décembre. Les avenants étant annuel, le problème risque de se reposer l’an prochain.
- Les CDI des AESH sont « portables », comme tout contrat de droit public. Cela veut dire qu’un.e AESH en CDI changeant de département ou d’académie conservera son CDI dans son nouveau département (ou académie).
- Les services du rectorat se disent incapables de surseoir la paye d’un.e AESH en congé maladie ou CITIS. Ceci est souvent catastrophique pour ces personnels qui cumulent un trop-perçu (paye + indemnités journalières versées par la CPAM) et peuvent se voir supprimer leur prime d’activité, diminuer leur APL, payer plus d’impôts. La subrogation (c’est-à-dire que l’employeur paie à l’agent.e les indemnités journalières auxquelles il a droit à la place de la CPAM) qui devait être mise en place au 1er Janvier est reportée au 1er juillet 2025.
- Dans le 67, les 4 demi-journées de fractionnement (soumis à une demande d’autorisation d’absence) auxquelles ont droit les AESH sont accordées, sans justificatif.
- Les heures connexes doivent servir au travail invisible et ne peuvent en aucun cas être consacrées à des missions en lien avec du travail administratif, de surveillance d’élèves, de participation imposée à une classe verte, … .
D’autre part, la FSU a demandé à Monsieur le Recteur d’adresser un courrier aux chefs d’établissement et IEN afin de leur rappeler qu’un.e AESH ne peut avoir la responsabilité d’une classe lorsque l’enseignant.e est absent.e et non remplacé.e.
La FSU et ses syndicats restent mobilisés pour gagner des avancées pour les AESH!
Si vous avez des questions sur votre carrière ou sur vos droits, n’hésitez pas à vous adresser à la FSU et à ses syndicats.
Pour la FSU 67 : fsu67@fsu.fr