Fortement attendues depuis l’annonce de l’augmentation de 10% des salaires, le ministère a enfin décliné les mesures salariales en faveur des AESH à compter de la rentrée 2023.
Tous les indices de la grille indiciaire des AESH seront relevés de 5 à 15 points, avec un début à l’indice 366 et une fin à l’indice 450. Les 11 échelons initiaux sont conservés avec une amplitude de 84 points d’indice, soit une perspective de gain de 331€ nets pour 33 ans de « carrière ». Une indemnité de fonction d’un montant annuel de 1 529€ bruts (101,61€ nets par mois) pour un temps plein sera versée à tous·tes les AESH, ce qui représente un gain de 63€ nets
par mois pour une AESH assurant 24 heures d’accompagnement par semaine.
Ces mesures se combinent avec celles qui vont se décliner au niveau de la Fonction publique, notamment la hausse de 1,5% du point d’indice, le versement d’une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat allant jusqu’à 800€ avant la fin 2023 et l’ajout de 5 points d’indice supplémentaires à chaque échelon à compter de janvier 2024.
Elles restent en-deçà des attentes exprimées à maintes reprises par les AESH lors des journées de mobilisation pour la reconnaissance de leur métier et pour des salaires décents. Elles ne régleront en rien la précarité salariale de ces agent·es – des femmes en majorité – qui subissent à la fois des temps incomplets imposés et des rémunérations au quasi minimum de la Fonction publique. Enfin, cet arbitrage a minima tourne le dos à la reconnaissance institutionnelle de l’engagement des AESH en faveur des élèves en situation de handicap et de l’importance de leur
rôle pour l’École inclusive.
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