Après le démantèlement du camp des migrant-es parc de l’Étoile, le camp place Brant et d’autres, à Strasbourg le 22 novembre au matin à 6h00, les personnes réfugiées au squat rue de Sarlat ont été expulsées par la police à la demande de la mairie, de la préfecture et des HLM. Une fois de plus, des personnes réfugiées vont se retrouver à la rue en plein hiver, la trêve hivernale ne valant plus pour les squats depuis l’année dernière. Comme à chaque fois, les soutiens ont été écartés de la scène, empêchés de voir les personnes expulsées et d’assister à ce qui se passait.

Dans le même temps, le Conseil d’Administration de l’Université de Strasbourg a voté ce début d’année l’application de la loi ‘’Bienvenue en France’’. Au programme : 3000€ l’année de master pour les étudiant-e-s étranger-ère-s extra-communautaires, alors même que l’on sait que ce sont déjà des personnes particulièrement précarisées. Cette précarité est aggravée par le manque de logements : au Crous comme ailleurs, c’est la galère.

Les exemples sont nombreux, mais à chaque fois, les questions de papiers et de logements sont surdéterminantes pour des personnes en très grande détresse : les camps sont expulsés un à un, inlassablement, sans proposition de relogement, alors que plusieurs milliers de logements à Strasbourg sont aujourd’hui vides. Le développement de l’accueil d’urgence, de jour comme de nuit, mais surtout l’accès à un logement pérenne et digne (par la réquisition des logements vides) sont urgents, vitaux.

Face à ces situations, la réponse du gouvernement est fondamentalement raciste : un racisme d’État qui s’exprime par des projets de loi toujours plus racistes et islamophobes. Il s’allie avec l’extrême droite pour « rendre la vie impossible », toujours plus impossible à des personnes qui, fuyant la misère à la recherche d’une vie digne, sont considérées d’emblée comme des délinquantes.

Que ce soit quand il s’agit de soutenir les personnes migrantes et leur auto-organisation, ou que ce soit quand il s’agit de soutenir la Palestine ou de combattre toutes les formes de racisme, la solidarité est violemment réprimée dans la rue, à l’université et dans les entreprises, physiquement et juridiquement. Le GISTI (Groupe d’Information et de Soutien des Immigré-es) explique bien que le délit de solidarité pourrait être réintroduit par la loi Darmanin.

La lutte contre cette loi et, plus largement, contre toutes les formes de racisme et pour les droits des personnes migrantes doit s’organiser à tous les niveaux : sur nos lieux de travail, sur nos lieux d’étude, dans les associations, mais surtout avec les personnes concernées.

Face à ce constat, nous appelons à nous mobiliser tou-te-s ensemble !

REUNION PUBLIQUE, mercredi 13.12.2023, 19h00 Maison des Associations, Strasbourg

MANIFESTATION, samedi 16.12.2023, 14h00, Place Dauphine (Rivétoile), Strasbourg

 

Premières signatures: Attac Strasbourg, ATMF Strasbourg, Calima, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67, Femmes Egalité 67,Libre Pensée 67, FSU 67, Solidaires Etudiant-e-s Strasbourg , Solidaires Alsace, NPA 67, PCOF 67, France Insoumise 67

 

Retrouvez ici notre article expliquant en quoi le Projet de loi « Immigration » est une mise en péril du droit du sol