La loi travail sera présentée en conseil des ministres dans la seconde quinzaine du mois de mars. Elle constitue une attaque sans précédent contre les droits des salariés. Elle démantèle les droits des travailleurs et leur protection sociale. Avec le projet de loi travail, c’en est fini du Code du Travail conçu comme référence commune à l’ensemble des salariés, définissant les protections les plus élevées possibles.
La FSU dénonce le plafonnement du barème des indemnités prud’homales, la facilitation des licenciements économiques, l’inversion de la hiérarchie des normes, le temps de travail des apprentis mineurs ou encore les dispositions relatives à la formation professionnelle…

Ce projet est inacceptable et doit être combattu. En conséquence, la FSU ne saurait s’inscrire dans une logique d’amendement du texte. La FSU 67 demande à ce que la FSU nationale se prononce, par souci de clarté, pour le retrait du projet de loi. C’est de plus de droits, de plus de protections dont les salariés ont besoin. La FSU œuvrera avec les autres organisations syndicales, dans l’unité la plus large possible, à la défense du Code du Travail dans son rôle protecteur des salariés.

Les attaques du code du travail s’inscrivent dans la même logique que les attaques contre le statut (jugé « dépassé » par le ministre de l’économie) et en justifieraient de nouvelles. C’est pourquoi la FSU 67 appuiera toute initiative permettant le retrait de ce projet, y compris la grève. D’ores et déjà, elle appelle l’ensemble des salariés, des jeunes et des retraités à manifester contre ce projet le 9 mars à Strasbourg.

L’unité d’action des organisations syndicales sur des revendications communes, claires et partagées, est indispensable dans la période. Les organisations syndicales doivent se donner les moyens par la grève interprofessionnelle de faire reculer le gouvernement et d’imposer le retrait du projet de loi El Khomri. La FSU 67 demande à la FSU de s’engager dans cette voie. La FSU 67 saura prendre toutes ses responsabilités dans la période qui s’ouvre en contribuant à l’unité d’action syndicale dans le département pour le retrait du projet de loi.

Les échéances à venir sont importantes. Le 9 mars peut marquer le début d’un mouvement d’ampleur. Une journée d’action contre la loi Travail sera organisée le 17 mars. Une journée de grève aura lieu le 31 mars.

La FSU doit oeuvrer pour la construction d’un rapport de forces avec le gouvernement, par la convergence des luttes et une mobilisation unitaire sur une revendication claire. C’est pourquoi, la FSU 67 appelle tous les salariés à participer aux journées d’action exigeant le retrait du projet de loi travail, notamment celles du 17 mars et du 31 mars.