Dans le cadre de la programmation budgétaire pour la recherche, le gouvernement a soumis un protocole dit « d’amélioration des rémunérations et des carrières des personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR)». Ainsi, il espère porter un coup majeur au statut des fonctionnaires du supérieur et de la recherche en échange d’une « revalorisation salariale ».

Les termes du chantage ?

Au prétexte « d’amélioration des rémunérations et des carrières des personnels de l’ESR », le gouvernement avance un projet qui accentuerait l’attaque contre l’indépendance de la recherche ; créerait des contrats doctoraux de droit privé, multiplierait les CDI de mission, programmerait l’extinction du corps des maîtres de conférences remplacé, peu à peu, par des « tenure tracks » à la française créant une voix d’accès au corps de Directeur de recherche et des Professeurs d’université par la contractualisation.

Si le texte prévoit des augmentations salariales, tous les personnels ne seraient pas concernés. D’autre part, ces augmentations se feraient via des primes et seraient étalées sur 7 ans… Seuls ceux jugés « les plus méritants » ou ceux occupant des fonctions particulières pourraient prétendre à cette « revalorisation » salariale.

La FSU demande son abandon et dénonce les attaques contre le statut des personnels et le service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR).